Page 444 - 1992 - XVIII Congresso Internazionale di Storia Militare
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           ciation de fonctions stratégiques emre les deux érars péninsulaires: I'Espagne cour-
           oée vers la  Médjcerranée  et  le  Maghreb,  le  Porrugal essencieUemcnt  courné vers
           l' Aclancique.
              C'est sur cette dlmension adandque du triangle srrarégique porrugais, et en
           parcicuJier de l'arc.hipel des Açores, que s'est foodée la renconrre cles dynamiques
           eorre le  Portugal et les  Erats·Unis  d'Amérique au cours du xxe sièclem.

           La  Grande Guerre de  1914-1918
              Locsque la  guerre éclace, en  juillet 1914, ru  le  Porcugal oi !es Erars-Uols  ne
           parcicipent au conflit européen.  Au  Porcugal,  pendanc la  crise de l'imervenrion,
           qui esr la  période écoulée encre  1914 ec 1916, la pcind pale et la plus enfla mmée
           polémique nacionale encre inrervencionnistes et anci-intervemionnisres se cenrre sur
           deux chèmes fondamenrauJc: la défense de l'imégrité du te.ccitoire colonial en Afri-
           que et  l'intervenrion miliraire sue le rhéacre  de guerre  européen. Ces deux ques-
           rions  ont  di vi sé  et  absorbé  à  rei  poim  l es  di.rigeanrs  po.liciques,  !es  agenrs
           diplomaciques, !es chefs milicaires er l'opinion publique elle-meme, que le problème
           de l'Aclamique cessa  prariquemenr d'exisrer. L'évolution du conflir er J'adopcion
           de nouvelles formules  scracégiques  -  comme le  blocus économique er la  guerre
           sous-ma.rioe  -  ainsi que l'évolucion,  cane du  Porrugal que cles  Erars-Uois, dans
           le sens de la belligérance confèrenr au problème adancique une importance scraté·
           gique parriculière pour les deux pays. Le ccrur de la quesrion sera roujours le pro-
           blème des Açores.
              C'est depuis  1903 que, à la suire de conversarioos engagées enue D. Carlos
           et Edouard V II, le Porrugal concéda.it à sa vieille alliée, l' Anglererre, quelques ufaci-
           lités~ dans les porrs arlanciques. Ces «fad.lirés» consismiem, selon la version porru-
           gaise, à  meme à la disposirion de I'Anglererre les entrepots de charboa cles  pom
           en quesrion. Or,  la  vieille  alliée ne carda  pas à essa.yer  d'écendre ces  .,facilirés•  à
           d'aurres carburanrs età cerraines dearées alimentaires. Et, à partir de 1906, phase
           déìà aigiie de la lurte pour L'hégémonie  navale  entre les  deux grandes pu.issances
           d'alors,l'Anglererre ne cesse de demander au gouvernemear porrugais de ne poi m
           concéder d'égales  «facilirés»  à  l'Allemagne.
              Déjà en pleine guerre, encre 1914 er 1916, période d'iadéfìairion de la politi-
           que extérieure porrogaise et qui correspond à la polémique sue l'imervencion. on
           assiste, pour ainsi dire, à une polirique de neutraliré inégale qui se rraduir par dif-
           féremes  imerprérations sur le crairemeot des  navires: éJargi  pour !es anglais,  res-
           triccif pour les allemands, non sans la.  protesration de ces  derniers.
              A'•ec  l'enrrée du  Porrugal dans  La  guerre. en  1916, aux  corés  des  Alliés,  la
           siruacion change radicalemeoc. Et avec l'enuée des Erars-Unis en 1917, précisément
           à cause de la l.ibre navigation dans I'Adanrique, !es premiers comacrs s'emamenc
           entte Washingron er lisbonne.
              Le  15  avril  1917, Lisbonne reçoir un télégramme du mioisue porrugais en
           poste à  Washingron  qui,  pour la  première  fois,  mentionne la prérencion  améri-
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