Page 476 - 1992 - XVIII Congresso Internazionale di Storia Militare
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avenruriers ou des déporcés laissés sur l es plages par l es floaes m. Dans un milieu
sauvage où l'anthropophagie faisait partie des habirudes, un nombre réduir a sur-
vécu par sa capacité d'adaptarion et la séduction prolifère des narives. le mécis
a surgi comme le fruit aboodant de ce croisement, marquant d'une façoo uès pro-
fonde la formation du Brésil rs>.
Facc aux c.roissances menaces érraogères et de quelques tcibus nacives, le roi
Jean W a décidé d'agir de façon à débarasser des inrrus !es mw; qu'ils iofesraienc
cc installa sur Je concinent des noyaux de colonisarion et de peuplemem. A cirre
expécimencal, une flotte partie de l isbonne en 1530 a fondé Sào Vicente do Liro-
ral, où s'installa une ferme de canne à sucre, la nouvelle grande richesse du BrésiJ,
et, au seui l du plateau de Piracininga, Sanro André da Borda do Campo, avec l'aide
de J oào Ramalho et de sa lignée de mécis. En l 554. Sào Paulo a été créé après la
fondacioo du Collège des jésuites C9>.
Pace aux .résultats, le Roi, en 15 32, a décìdé de créer les donateries, ou capi·
taineries hérédicaires, zones d'environ cinquame lieues de large à partir de la core
jusqu'aux limiccs de Tordesillas (IOl (fìg.3) ec, en 154-9, a oommé un gouveroeur
géoéral pour améliorer la liaison emre les "donacaires". Ce n'es1 qu'avec.lui qu'arri-
vèrem au Brésil les premières rroupes porcugaises, de 320 hommes O Il.
En 1555, Nicolas de ViJiegagnon arrive à Rio de Janeiro. Son projer de la
France Antamiq118< 12 > a fini par éd10uer par suite des divisions imernes emre catho-
liques et calvi_oisres, des diss~nsions avec les tamoios à cause du maoque de paie-
me.m des vivres foumis pa.r ceux-ci, de l'opposition de Villega.goon au croisemem
dc races <13>, ainsi qu'cn raison des expédicions d'appui venues de Usbonne, de
l'accion des Jésuites pour empecher la confédérarion des tamoios conrre Jcs Portu·
gais er, .avec elle, i!l vicroire des calvioistes da ns un conflir ayanc aussi un caractère
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religieux 0 1.
A évicer un résulrar pouvanc effacer la future présence porrugaise et l'uoité
brésilieone, om eocore conuibué la créacioo, le J<' mars 1565, de la "ville" de Rio
deJaneiro qui, en réaJicé, n'érait que l'ensemble de quclques cabaoes à roic dc paille
enrourées d'une enceince de bois 0 )>, tour comme sa défeoSe héroi"que commandée
par Escacio de Sa de J 565 à 1567 C6) et la concemracion d'efforrs, aussi bien de
l
pJusieurs capicaincries, qu'enue blancs, méris cr indicns de quelques tribus, au profit
d'un objcctif commun Cl1l.
C' érair la première manifcstation de consdence de la narionaliré luso·brésilienne,
quoiqu'encore mal définie, dans un Brésil dom l'occupation porrugaise resrait con·
finée en 1580 à un nombre réduit d'endro!rs< 18 l.
L'cxpansioo du Brésil au temps des roi5 Philippc
L'uoion des couronoes de CasriJJe et du Porrugal rcpréscnrc un grand cour·
nant de l'histaire et de la vie du Brésil. provoqué par les aaaques des e.noemis de
l'Espagne et par la déviacion de sa pol.icique priorit.aire de la Médirerranée vers
l'Adanrique, ce dernier valorisé auparavant par le Porrugal, camme le remarque
Braudel ll9l.