Page 478 - 1992 - XVIII Congresso Internazionale di Storia Militare
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444                                            CARLOS COMES 9ESSII
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               L'Espagne a  considéré avanragcux de maimenir les aucoricés  porrugaises au
           B.résil,  pour éviter que le  Pocrugal  ne soic crairé comme un  pays  dominé, ce qui
           aurait pu affaibHr J'appui obrenu par la Castille d'une  partie de la noblesse et de
           la  bourgeoisie plus riche, inréressée aux échangcs comme.rciaux entre l'Afrique et
           le Brésil, noramment la traite des nègres, er qui, par aiUeurs,  pouvair fournir aux
           Espagnols !es valsseaux de rransporr dont le manque constiruair un grave problème
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           pour eu x <0>.  D'un aucre còcé, !es Espagnols continuaienr à s'inréresser beaucoup
           plus aux richesses  de leurs conquéres <2n.  Ils  craignaienr !es  préjudices  possibles
           de la  conrigui'ré de leurs possessions avec le Brésil,  mais  ne  pouvaient empéd1er
           les  liaisons commerciales muruelles. [e Traicé  de Tocdesillas continuaic à étre en
           vigueur en Amérique, mais Espagnols et Porcugais cherdlaiem à le dérourner davan-
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           rage  qu'avant  1580 ( 2>.
               Penda ne la période d es rois Philippe, la pénérration er le peu plemenc de l'incé-
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           rieur onr augmenté, norarnment g.racre à l'expansion de l'élevage<3>.  Mais,  tandis
           que le mouvemenr des bat1deirantes de Sào Paulo vers le sud a éré sunour le résul-
           tat du rrafic  privé ec  du commerce enrre Sào Paulo et Rio de la  Plata parfois en
           marge ou meme coocre les imé.recs espagnols vers le nord, le mouvemenr a éré, en
           général, exécuré en  harmonie ec  avec  la  collaboration espagnole <24)_
               A la fin du XVI• siècle a su.rgi au Brésil la menace des Anglais, qui voulaient
           obcenir des poiocs d'appui et d'autres avanrages pour la  navigarion de I'Arlantique
           sud, profìter des richesses de l' Amérique ec aussi affaiblir le pouvoir es pagno l, par
           le  biais d'enrreprises commerciales  ou d'actions violences  de leu.rs  pirares <n>.
               Dès  1584, avec la  conquete de Para1ba et jusqu'à celle du Pari en  1616, la
           campagne du Nord-Est assume une grande imporcance, se caraccérisanr par l'ouver·
           cure de voies vers l'intérieur er la créacion de plusieurs villes.  Elle a  éré décisive,
           d'ailleurs,  pour repou.sser  les Français,  appuyés par quelqu.es  Hibus d'indiens ec
           qui  se  consacraienr aux acrivicés  de la  coottebande ec  du comme.rce de d.rogues
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           de l'inré.rieur l 6l.  Les  Porrugais, par contee, voul.aienr profiter de l'accroissemem
           du nombre d'émigrants arrivés du Porrugal dès 1580, afìn de pénétrer à l'inrérieur
           et de développer  le  peuplemenr<zn.
               Le Gouverneu.r-Général a confìé un ròle imporrane dans certe campagne àJero-
           nimo de Albuquerque, un courageux méris, bon inrerprère et connaisseur de l'inré-
           rieur, parce que, disaic le Gouvcrneur, sam !es indiens, il e.st impoJJible dt fainla gt~tN"t
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           el smu)eronimo de Albuquerq11e nous n'auriom pas d'inditms< 8)_  Au Rio Grande du Nord,
           Albuque.rque créa la  ville de Nacal en  1599 ec pacifia les indiens.  Le Ceara a éré
           oççupé ensuite moyennanr une rrès dure odys~ée. Les Porcugais avaient ~tinsi ;~çrçim
           les  limir.es  nord de Tordesillas ll9l.
               Ies Français onc encore cencé une nouvelle et dernière chance d'implanurion
           au  Brésil,  avec  Jeur  projet  de  la  France  E.quinoxiale  au  Maranhào.  Cene fois,  ils
           comptaienr sur J'appui officiel du Roi et de la Régeme, ec aucune querelle celigieuse
           ne !es divisait. Toutefois, l'opinion publique française n'érait pas favorable à leurs
           projecs  d'expansion UOl.
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