Page 479 - 1992 - XVIII Congresso Internazionale di Storia Militare
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l ' rlCPI\liiSION Oli DREIJL                            445
          Jeronimo de Albuquerque marcha comre La Ravarclière, commandant du Fort
       Saim-Louis du Maranhào, fìnissanr par s'inscaller  à Guaxenduba, en face  du fon.
       Les Français J'a([aquèrenr et furent vaincus avec de lourdes penes. Ln  Ravardière
       effecwa ensuite la  reddirion  du  Fort Saint·Louis <3t>.  Les  Porrugais n'avaient pas
       de cemps à  perdre.  Francisco  Caldeira Casrelo  Branco parrit rour de suice  pouc
       une nouvclle érape, le  Pani, où iJ créa la  ville de Belém en  1616. Le  projec de la
       France Eq11inoxialt a vaie écboué. La future incégrité du BrésiJ érait une fois de plus
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       sauvegardée <3 >.
          En  1637, Pedro Telxeira, ancien compagnon de Francisco Caldeira et héros
       de Guaxenduba, entreprit un nouvd objectif en remonram I'Amazone pour faire
       une reconnaissance. Il arriva à Quiro, après avoir surmoncé d'énormes difficulrés,
       et revine à Bdém en  1639m>.  A la  veille de la Resrauration, il  venair de faire recu·
       ler  les limires de TordesiUas. en repoussam rrès loin les frontières occidencales du
       BrésiJ, événemenr de signification ec valeur extraordina.ires, atteinc grace à une grande
       aptirude à  trairer avec le.s  narifs !H)_
          Au XVJ1< siède, une aucre menace pesa sur le Brésil,  peut·erre encore  plus
       dangereuse, celle des  Hollandais U:».  Les embargos espagnols co nere  le  commerce
       du sucre érabli avec les Porrugais avant 1580. affecraienr profoodément leurs inté·
       rets U6l.  Ou poi ne de vue srraregique, d';tilleurs, les HoUaoclais  o'acceptaieoc pas
       l'hégémonie espagnole sur le  monde à  l'abri de Tordesillas ec voulaienc, de Jeur
       coré, occuper cles  posicions sur l' Arlantique leur pel'meuam de coocourir avec les
       Porrugais en Oriem pour faire de la Ho.llande une grande puissance coloniale, com me
       il  viendrair à arriver cm. Le facreur rdigieux comprai c aussi, vu que les  réformis·
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       ces voulaienr remplacer les cacholiques au Brésill3 >. Cette men;~.ce s'érendait à l' Mri·
       que,  où  les  Hollaodais  avaiem conquis  l'Angola  et  Sào Tomé après 1640 !39>.
          l.a Compagnie des lndes Occidenrales ayaor éré créée en 1621, elle décida d'arta·
       quer le Brés.il parce qu'il ératt moins défendu que les possessions espagnoles et aussi
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       parce que son sucre assurait des gains plus élevés et plus immédiacs 10>.  Madrid
       et Lsbonne, épuisées de ressources miJùaires. avaienr presque abaodonné le Brésil
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       à  son sorc< l.
          En  1624, mal  défendue,  ta  ville de  Bahia esc  occupée par les Hollandais ec
       ses habirants reculenr pour organiser la résisrance à J'inrérieur. L'arrivée d'une grande
       flon.e de Porrugais, d'Espagnols et d'un lercio de Napolirains, sous le commande·
       mem du comte de Bagnuolo qui a  joJ.lé un ròle rrès  significarif au  Brésil,  permir
       sa reconquere grace à la coopérarion des habiranrs de plusieurs races, de la  résis·
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       canee et de.s  renfons envoyés de Pernambouc 1 1.
          Les Hollandais om réussi à s'insralleren 1630 dans certe viUe, capi cale sucrière
       du Brésil, et firem eosuice la  conquère de Paratba en  1635 et de la plupart des
       capitaineries  du  Nord-&rC43>.
          Jean·Maurice de Nassau arrivera en 1637 pour créer la Nottvtllt Holla11rk. En
       1638. il  ar.taqua de nouveau Bahia, sans succès. Ce résuJcar  a été décisif pour la
       future récupération de Pemambouc en 1654. parce que Bahia consriruait alors sa
       base d'appui <4'1>.
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