Page 500 - 1992 - XVIII Congresso Internazionale di Storia Militare
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          à  celle de l'Eme "complècemem dictatorial" et "hautemenc organisr 1121.  Marx a
          parlé, bien enrendu, du ''communisme développé des  Péruviens surcouc de façon
          arrifìcielle", Pau.l Radi n, d"'un .Eta t soci.alisre et théocracique, le  plus grand donc
          nous ayons connaissance à l'exception de l'a.ncien Egypre'' t13l,  F.A.  Engel, du ''seu1
          exemple  d'empire  néolithique  connu"H4l,  Raimondo  Luraghi  a  parlé  d'un
          "immense empire ce.mralisé" CIS>,  caracrérisé par les hiscociens  roumains camme
          "tbéocratique er roralitaire" 06>.  Et l'approfondissemem de la recherche dans ce
          domaine par les sociologues et les hisroriens roumains, tels M.iron Constantioescu
          et lon Banu, qui ont él.aboré le conce pc de mode de produccion "tributai re" (parce
          que "le rribut consticue la clé de la  relarioo enrre les communautés villageoises et
          I'Etat")Cm est d'aucanc plus signifìcatif que cecce panie de la  théorie marxisce a vaie
          été censurée par ordre de Scaline dès 1938, p:trce qu ·eU e rdcvait des ressemblnnces
          frappanccs  encre Ics  sociérés  primidves, caraetérisées  commc  "hydrauliqucs" ou
          "asiariques"  et la  sociécé socialiste créée d'après le  modèle soviécique.
              L'espace ne nous permet pas une analysc exhauscive du modèle chéorique dc
          ce r:ype primitif de société,  mais nous ne ferons que jalonner !es principales direc·
          tions quj en om décerminé la projection pracique dans le cndrc des sociécés andincs.
              Comme dans les sociécés d'Excrémc Orienc, du  Proche Oricnt, d'Egypce, des
          grand~-s culrures o.fric~ines ou dc I'Europe de l'Est dans l'anciquicé ec dans la période
          du débuc du Moyen Age, l'ourillage pauvre, esscnciellemenr lithique chez Ics Pcéco·
          lombicns, cc le relief rude, de nacure monmgneuse ou déscrtique, ont imposé aux
          popu.lations cemraJes et sud-américaines vivam en dehors des grandcs forècs, une
          organisatioo stcicre cr compensacoire de toutes les activirés  bumaines dans le bue
          de survivre.  Puisque la famille était iocapable de subsiscer seuJe, la cellule de base
          des  sociétk andines étt~ic repr6emée par la  communauté villagcoise  ou ayliP, ce
          qui empecbaic l'apparicion et le développement de la  propriécé inilividuelle, la cerre
          appartena ne ad in1tgr11111 au groupc propriécaire • collectiviré. La nécessicé d'assucer
          sa  producdvité dans le but de créer des réservcs pour d<.-s  siruations d'exceprion,
          d'organiser  les grunds rra\rnux  nécessaires à  I'exploicacion  (la mise en valeur dcs
          nouveiJes plateformcs montagncuscs ou des lOnes còtières aridc.s, les gcands systè·
          mes d'irrigacion ere.), de se défcndre concre  les aucres  communautés semblables
          ou concre Ics  rribllS primirives yungas,  de d~fendre le  culre illustrane l'image du
          monde et la conceprion de vie de la sociécé, imposait cependant l'élargissemem de
          la sphère d'organisation des ayllu sur un cerritoire plus érendu,  individualisé géo·
          graphiquemenr et  la hiérarchisation scricre en sous-ordre d'une unité suprème de
          décision. Cclle·ci crée scs propres unités de uavail; employés, pretres et comman·
          dants milicaires encadrés dans l« inscicucions  adéquares donr l'entretien est à  la
          charge de l'unioo des communautés,  de la  masse des producceurs ou hatllflrHfJa.
          Pa.r conséqucnc., "la Terre étair pa.rcagée en crois grandes panies: une parcie pour
          le Solcil (la divinicé supréme door le culte éta.it organisé), une partie pour l'Inca,
          le commandant (représencam de la divinité sur la terre) et une panie revenaic au
          pcupic:"IISl,
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