Page 501 - 1992 - XVIII Congresso Internazionale di Storia Militare
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CONQUISTA~ ~CONQU!STA PBAUVIBNNES 467
Au niveau de l'ayl/u, aidé par un Consci! de sages, le commandant (rnalku ou
curaca), parcageaic chaque année le terrai n agricole en parcelles ou tupu (l, 5 fane-
ga.s espagnoles ou 96,7 ares) nécessaires à la subsistance d'une famille. E n perda m
son droir de propriété, deveou seulemem co-possesseur, l'agriculteur simple (puric)
devair à la coromunauré - qui lui offrait le cadce de vie ec la proccction - l'obli-
gadon en crava.i.l sue les domaines du Soleil ou de l'lnca, en nacure, en rravaux publics.
en produirs offerts à mainces occasions aux fonccionnaires locaux ou en acrivités
milicaires. LR vie y érair organisée d 'une façon ceUemenr micce que, depuis l'enfant
de quatte ans jusqu'au vieillard couchanc le seui! de lamon, chacun effecrualc une
acciviré utile à la sociéré et cdul que la collectiviré ou ya11a en exduair devenair
un paria voué à la disparirion ou au scarur d'esdave perpétuel.
Parallèlemenr à l'orgaoisacioo pyramidale depuis l'ayllu jusqu'à la Juyu-province,
l'organisme. milirajre- er sa ressemblance à la "grande armée" des Roumains du
Moyen Age est rroublance- repose sur le devoir de tous de panici per à la défeose
de la sociécé ec il se strucrurait coujours de façon pyramidale en groupes de cinq
à dix-mille combaccancs, parce quc, sclon Garciiaso el Inca, "!es groupes ne dépas-
saienr pas miJ.Ic hommes pour que le commandanc puisse bien accomplir son
mérier'' 09>. Le facceur milicajre a vai t une grande irnporrance et l'augmencation de
la société à l'horizoncale et à la verticale se réalìsair gràce à un commandanr qui
s'impos2it ma1111 militari par l'autocicé de la tribu sur les communautés voisines.
Le cransferc d'auroricé se faisaic rapidemenc ec il n'érait pas ressenci par les commu-
naucés qui menaienr une vie renfermée. En effet, selon l'avis de Fraoc.isc Tokei,
dans le cadre de ce type de sociécé archai'que "pour les paysans des communautés
villageoises, l'idenriré de ceux qui leur arrachent Ics impors ne présenre aucune impor·
canee", à la seule condition que cemc·ci "accomplissenr leurs fonetions publiques
aussi bien que leurs prédécesseurs" {201. La religion représentaic le lien d es com·
munautés qui apparcenaienc à dlve.rs peuples parlant le quechua, l'ayndara, l'uru,
le caribu et les croyaoccs des vaincus éraienc adapcées au cuJte suprème du vai n·
queur. Comme trìbu souveraine d'une confédération guerrière, au débur, !es lncas
et Ics successeurs des peuples alliés coosciruaienc au niveau de chaque localiré le
groupe CP)'aQ d'où sortaienr !es haurs foncrionnaires de I'Ecat.
Les successeurs des ariscocrares vaincus foanaiem le groupe 'oilana et des maria-
ges mixres résulcaienr la cacégorie payan. Er cous ensemble formaieor la carégorie
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de l'arismcrade ou orejonts. une sorte de "gens romana"( > amérindienne. Eo tant
que successeurs cles souverains des remps héro'iques, !es lncas s'individualisaient
quand meme dans le cadre de la catégorie cayflo eo formam un clan de famille ou
la caste Jlnllipchurin qui assurair la continuité de la responsabiliré polirique exercée
au norn dudieu supreme lnti-Soleil, in'denrifié e.n quelque mesure avec leur propre
représenrant Zapa Inca. A l'arrivée cles conquistadores, il y a vale 588 lncas purs cm,
mais Zapa Inca érait seui maitre de rouc ce qui se rrouvaic sous le soleil, il écait
le dieu er il eroployait !es arrriburs qui enuerenai.em certe iUusion: vereroents, mono·
pole de l'or et des foncrions supremes, cui re rwgieux dédié à lui ou à chaque ancè·