Page 403 - Conflitti Militari e Popolazioni Civili - Tomo I
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meurtres et viols sur la population civile se répétaient si souvent que le commandement de
l`Armée Rouge, dans la crainte d`un relâchement de la discipline militaire, décida de déférer
les auteurs des crimes à la justice. D`après les données du front d`Ukraine, on estime que
du 17 septembre au 7 octobre, 135 officiers et soldats de l`Armée Rouge furent condamnés
judiciairement pour avoir commis des meurtres, viols et pillages sur la population civile. 12
L`agression contre la Pologne des forces armées du Reich et ensuite de l`Armée Rouge: la
véritable inactivité des alliés occidentaux dont la volonté de lutter et de satisfaire les résolu-
tions du traité on était cependant tellement sûrs ; la défaite de l`armée, la fuite des autorités
en Roumanie, le partage du pays entre ses deux voisins puissants – tout cela fut un choque
pour les Polonais mais, en même temps la raison de la joie pour certains représentants des
minorités nationales de la Seconde République.
la minorité allemande de la région de Silésie ou de Poméranie accueillit le triomphe de
la Wehrmacht avec une grande satisfaction; c`était ce qu`ils attendaient et espéraient. Plu-
sieurs Biélorusses et surtout Ukrainiens pensaient par contre que l`entrée de l`Armée Rouge
au territoire où ils constituaient la majorité , donnerait la chance de remplir leurs aspira-
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tions nationales et les désirs de classe. Cela explique pourquoi, parmi les gens observant
attentivement les soldats de l`Armée Rouge qui venaient sur leurs chars, il y avaient tant de
personnes souriantes, avec des bouquets de fleurs dans leurs mains, et même plusieurs Juifs,
particulièrement en Galicie. Ils appartenaient ensuite aux différentes chaînes de l`appareil
de pouvoir soviétique sur le terrain de Kresy Wschodnie (Confins Orientaux), occupés par
l`Union soviétique.
les Polonais des voïvodies ouest et centrales ne savaient pas encore ce qu`ils pouvaient
attendre de la part des allemands. les Polonais des Confins orientaux par contre, de la part
des occupants soviétiques attendaient le pire, parce qu`ils n`oublièrent pas encore la guerre
de 1920. les uns et les autres étaient unis pas le désespoir et le découragement, accompagnés
par la rage impuissante. Tous gardaient pourtant la foi en chute de l`alliance de Berlin et de
Moscou, considérée comme raison principale des malheurs actuels.
12 Ibid, p. 496.
13 On estime qu`au mois de septembre 1939, les Polonais constituaient 40% de la population des territoires oc-
cupés par l`USSR, Ukrainiens et Russes - 34%, Biélorusses – 8,5%, Juifs – 8,5%, autres (Russes, Allemands,
Lituaniens, Tchèques) – 9%. E. Duraczyčski, Polska 1939 – 1945. Dzieje polityczne. Warszawa 1999, p.
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