Page 82 - 1992 - XVIII Congresso Internazionale di Storia Militare
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          l'aucre (la Valachie)" comptanr 20000 milicaires de professioo qui lurcaienr "seloo
          Ics  coutumes des pays de cene région-là "à kurs frais,  pour )eu.rs exemptions et
          leurs immunirés", la nouvelle carégorie de l'armée permanenre des "soldars du pays".
          Recrutés par volonrariar ou par l"exécucion urulatérale des obligarions de cerraines
          collecrivités  paysannes,  L!s  recevaienr l.a  fourniwre  cr venaienc à l'armée,  pareils
          aux hommes de cour,  avec lcurs propres chcvaux.
              Pendanr les campagnes, ils recevaieor leur paye et peodanr la paix, ils bénéfi·
          ciaient des exempcions fìscales ec des parcelles privées de terre accordées dans )es
          cemres de garnisons de grande imporrnnce srratégique où i.ls étaienr fixés à l'inré-
          rieur (Ploie~ci,  Mane~ti, Ghcorghiça ere .. ) ou à  la fronrière (les cavaliers de Soroca,
          Orhei, Tirgu eu Floci,  Calru:asi,  Hedivoaia, Rusii  de Vede ecc .. ).  lls servaienc.,  à
          cour de role (une semaine sur deux pendam la paix et rrois mois durane les campa-
          gnes) dans le cadre des corps de cavaljers et d'hujssiers (darabani, rrabanci). Cha·
          que soldat de cavalerie ou chaque fa.ntassin  possédanr son cheval,  le déplacemenr
          se réalisair rapidemenr vers le champ de baraille où iJs allaiem agir seloo le spécifi-
          que de leu.r arme, ce qui assurair la mobilité de l'armée. la  rapidiré de la riposre,
          la capacité de manoeuvre, l'effer su.rprise.  L'armemenr à feu cc blanc (laoces, jave-
          lors,  sabres) leur assuraienr en  mème remps une grande puissance de coup,  une
          autonomie accrue ec plus d'e.fficacùé  dans le  domaine  tacrique.
              La cooclusion, aruibuée par lvan Peresverov à. Petru Rares estqu'un vrai "chef'
          do·it avoir  20000 jeunes  cc  braves soldars avec  leu.rs  armes à  fcu,  bicn  insrruirs
          à rester réunis au camp, aux fronrières, aux cirés, pour les défendre conrre les enne·
          mis ... cn les équipanr génércuscmcnc de sa rrésorcric, avcc leur subside pour cha·
          que annéc cc babirués à vivre au camp et porcer la guerre con tre l'enoemi ... Donc,
          ces 20000 soldats seront mei.lleurs que les  100000 (''la grande armée" er ses par-
          ties de frontière seronr rid1es el non appauvries par les ennemis. Auprès de ceux·
          ci, selon Ics appréciacions cles observareurs polonais. dans les cas extremes, il pou-
          vair sou.lever n'imporre quand, "par l'appel général", 60000 · 70000 combartanrs
          à cheval et famassins ''braves mai tres dans l.c maniemcnt du javelor er du bouclier
          bien qu'ils soient de simples soldacs quirtant leur charrue",  mais sa force  résidail
          dans la mobiliré er la  capacicé de riposre de l'armée permanente, pa.rcc. que, clisait
          en 1543 Georg Reicherstarffer aux Habsbourg: "Ce scigneur emretienr soo armée
          préparée pour couc momenc., dc la manière où, si on lui fair connalrre !'arrivc!"e  des
          cnvahisscurs,  il  peur occupcr fac.ileme.nt  devaoc eux couc endroic dc passage dcs
          rivières".
              Donc,  les  mutations produ.itcs dans la prnséè militaire rOùmamè àu$Si  bien
          que les changemenrs structU[aux er d'organisat.ion de J'armée res-pecrèrenr l'a.rr mili-
          ta.ire trad!t.ionnel aucochcone, dans son ensemble. le perfeccionnement sur le pian
          militaire  de  la  période  de  la  Renaissance  roumainc  examinair  cc  répoodajc
          aux exigences mili.taircs modemes de l'époquc. Selon Ics afftrmations de l'hiscorien
          roumain  Nicolae  B~Jcescu, dans  la  pensée  militaire roumaine  se  pcrpéruaic le
          memc principe docrrinairc, selon lequella srrarégie de la défense roumaioe "n'est
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