Page 83 - 1992 - XVIII Congresso Internazionale di Storia Militare
P. 83
49
!.'ART MILITMRE ROUMAIN 1>1' !.A llENALSSANCE
aucrc que celle de vai ocre une force plus gran,de avec une auree plus peli re" et que
"toure la base du sysrèrnc milicaire doir césider dans la bonne élaboration d'une
nombreuse réservc nacionale". Ce qui resce encore dominane, c'est la concepcion
de recourir à la défense scracégique ec à la comre·offensive scrarégique en coopéra-
rion avec les forces des deux autrcs pays roumains, à la tactique de la guerre dc
guériUa supposanc l'ucilisacion a.vec un maximum d'effìcacité cles conditions du ter·
rain. "Mais Soliman eur peur- écrivaic Antonio Veranzio ( 1504-1573) en se rap-
porta ne au.'< campagnes du sulcan en Hongrìe, en 1526-1540- lorsqu'il eùr essayé
d'occuper la Transylvanie, ou la Valachie, ou la Moldavie, que tous ces pays oe
s'unisscm ec ne se défcndent, rous enscmble, d'un còcé - cc qui n'est d'aiUeurs
pas difficile à croire - par la force, car ils som uès bien procégés par !es monta·
gnes !es plus escarpées, par l es forers les plus difficiles à craverser, par les gouffres
les plus profonds, par des rivières impétueuses et cles torrems dangereux, avec des
routes er des sentiers bien étroics, avec une cavakrie rrès nombreuse, er une armée
paysanne reilemenr habile et rém.ér.aire à attaquer l'ennemi dans des endroirs telle-
menr difficiles, qu'il serait bien difficile de fai re croire à ceux qui ne le verraient
pas; ... armés seulemenr d'une grande fourche et d'une faux artachée à une perche,
d'une ineffable agilicé, iJs courem Ioin, en grand nombre par ces forers er ces
monragnes-là et ils attaquem égalemenr parmut les lignes des ennemis, soir celles
de devanr, du milieu ou de l'arrièrc, et meme pendanr les nuirs ils !es harcèlenr
en leur causam bien cles pertes, en les pillanr, ou bien en se barrane avec eux er
e n Ics obl.igeam à nc pas dormir".
tes campagnes fréquemes rnenées en Traosylvanie conrre ics rroupcs des H.abs·
bourg emre 1527 et 1556 Oll en Pologne pour le rerriroire eo licige de la Pocuria,
et s.urrout la dure défaite subie à Oberryn en 1531, obligèrcnt les princes roumains
à prendre en considératio·n et à adaprer, tout eo !es renouvelanr, Ics principes dc
l'art militaire occidemal conremporain. En opranr pour Ja libené .de manoeuvre
en terrai n ouverr, pour la guerre de manoeuvre en général, Petru Rares er plus rard
Ion Voda le Tcrriblc, prercnr une arrendon paniculière à l'arrilieric légère, aux
cano.ns porrés sur les charriors, capables de proréger le terrain, d'arreter les char-
ges de cavaler.ie et de préparer l'arraque propremenr dite. Au miJieu du XVI' siè-
de l'armée de la Valachic comportait rrenre canons, et pendanc le règne de Pecru
Cercel (1583-1585), on moulair dcs canons mèmc dans le pays. Le nombrc cles canons
de l'armée valache augmenra. Ì}!squ'à quarre-vingr pendant le règne de Miche! le
Brave. En Moldavie, lon Voda le Terrible équipair son armée avec quatre-vingt
canoos.
On accorda égalemenr une arrencion particulière à l'alliance des trois carégo-
ries d'arme - J'infanrcric, la cavalerie et J'aniUerie - pendant le combar. C'est
Petru Rares qui euc le mécite tour à fait remarquable de rransforQJcr l'artilletie de
campagne en arme redourable, par le regroupernenr massif des pièces pendanr la
bataillc. En l'analysam: en ram qu'adversaire, surpris parla dimension de son pare
d'arrillerie, l'histnrien polo;;;_is contemporain, Marrin Bidski, affirmait: "il n'y a