Page 84 - 1992 - XVIII Congresso Internazionale di Storia Militare
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rien de plus utile pour l'infanrerie que les petics canons cn fer. groupés par six
ou par huit, qu'jJ pone parrouc avec lui, qu'il courne à sa gwse et, entouré d'eux
en marche, il ne crrunt; aucune artaque de cavalerie. Les canons sonc rels qu'ils s'aUu-
mem facilemem l'un à J'aucre, successivemem. Le chargemem esr rapide. Les car-
touches sont enveloppées de papier, la longueur des canons dépasse de peu une
coudée. Les balles som communes, soir en fe.r, soie co plomb. Les Tacars envahis-
senr souvent la Moldavie, mais l'ordre cles Moldaves est si bon qu'ils se réunisscm
en roure bare et qu'ils les chassenr.Jadis ils se défendaienc conrre les Tures, les. Hon-
gtois, les Polonais, Ics Tacars, comrc rous les voisins".
Comme sur le pian srracégique, Ics Roumains, sur le pian caccique, adopraien.c
la défense dans Ics endroits bien choisis, avec de bons aménagemencs de génie,
appuyés aux momagnes, aux forecs, aux rivières, aux marais, avec des disposirifs
échelonnés sur deux lignes, avec l'infamerie souccnue au cenere par l'artillerie, la
cavalcrie sur les flancs et la réserve sourenue égalemem par l'arrillcrie à l'arrièrc
du llanc gauche. La conrr.c-arraque décisive du cenue suivair à une manoeuvre dc
flanc enveloppame ou doublcmenr enveloppanre, ayanr camme résulrat le rerour
d.u d.isposicif adverse ou la rerrairc rapide du prcmier échelon dc l'ennemi alì n d'évitel:
J'enccrclemem. Les manoeuvres, la reconnaissaoce, le harcèlcmem, la diversion,
l'incursion éraienr des acrions de la cavalecie légè.re, par cxccllence, qui au besoin,
resrair pédestrc. Sue le pian suarégique aussi bicn que t:Bcòque, o n poursuivait en
permanence la prise er le maincien dc l"iniriative gràcc à la réalisarion de l~ sur-
prisc au moyen d'acrions de diversion et de srratagèmes.
Toure J'expérience militai re roumaine, Ics rrésors dc la pensée er dc l'are mili-
taire byzanrin, ainsi quc ccux des promoreurs occidenraux des dernières croisades
anti-orromanes, furent insérés au débur du XVI< siède dans un vrai manuel mili-
raire à l'usage dcs volvodcs, réalisé par le prjncc régnam Ncagoe Basarab (1512-1521)
cc inùrulé "Les cnscignemencs de Ncagoe Basa.cab pour son fils Théodosie". L'ouvragc
recommandair l'introdunion d'un sysrème d'impòcs supporrable pour la doracion
et l'insrrucrion d'une uombreuse armée permanente; dc "passcr eu revue" les crou-
pes scmcstrieUemcm; d'encrerenir un mora! élevé nocammenr par une rérribution
srimulante des vérérans; de réaHser à l'extréme une mobilisarion générale en accord
avec le "sfaml" (le consci! du prince), les boyards cc !es "J:!lra"- czara (Ics représcn·
mms de rouces Ics couches); d'organiser le cerriroire pour la défcnsc cc la prorcccion
des biens et dc la population non-combattame: le comm1111demenc unique er d'assurer
le commandememdans la bat:B.ille; d'assurcr la coopéracion efficace Jes armcs pcn-
dam la bataille ecc .. Un demi-siède plus rud, le développement er la diversifica·
rion dcs srrucmres de l'armée permanente, la valcur dcs armes à feu ec surwur de
l'aniUcrie de campagne, cransportée sue cles chaniors, sa coopéracion avec l'infan·
terie er la cavalcric légè.re pcrmecrant la réalisarion d'une manoeuvrc rapide sue
le plan srracégique et racrique, meruont en évidence la capaacé dc concenrration
er de dispersion rapide des troupes er la grande capacicé dc fcu des régimencs ("pii·
curi"), assuranr l'autonomie des corps d'armée. C'est l'époque où J'influence de