Page 239 - Lanzarotto Malocello from Italy to the Canary Islands
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                  Nos historiens françois ayant passè sous silence l’hèroique expèdi-
               tion de Betlencourt, et les Hespagnols et estangers en ayant ,a nostre
               honte, touchè quelque chose, mais légèrement, elle a enfin paru entière,
               et son naifveté originarie en l’annèe 1630, après avoir souffert plus de
               deux cents ans de prison domestique, dans le cabinet des descendants
               du sr. De Bethencourt. Sa publicatione réveilla les sieurs de Maloisel,
               et en 1632, ils firent imprimer à Caen un petit discours, pour conserver
               à ce Lancelot au prèjudice de ce Jean de Betlencourt, la qualitè de pre-
               mier conquèrant des Canaries : qualitè fondèe entr’autres choses sur
               un inventaire gènéalogique, baillé par leurs prédécesseurs aux eslùs de
               Costances, l’an 1453, lequel fet une ample mention de l’emntreprise de
               ce Lancelot ; et de plus combattant les De Bethencourt par leurs propre
               historie, ils leur en objectent le chapitre XXXII, qui parle d’un vieux
               chasteau, lequel Lancelot de Maloisel, dit cette histoire, avoit jadis fet
               fere en l’isle de Lancelote, qu’on appelle maintenant Lanzarotte ; noms
               que lesdit sierus de Maloisel prétendent luy avoir esté donné par leur
               Lancelot, qu’ils disent y avoir commandè plus de XX ans, et jusques à
               un soulévement général des insulaires, qui l’en chassérent, à l’ayde de
               leurs voisins. Cecy a d’autant plus de probabilitè que le nom naturel de
               cet isle, puisque du temps de Bethencourt ses habitants le nommoient
               encor Tite – Roy – Gatra, comme en fet foy le 71 chapitre de son historie.
                  Mais soit qu’on juce ce procés en faveur de l’un, ou de l’autre, il sera
               toujours vidé à l’avantage d’un François, et ainsi l’honneur demeurrera
               à nostre France d’avoir la premiére, par ses entreprises, sur les Cana-
               ries, excité les autres Europeans, à pousser la pointe de la navigation, si
               loing que toute la terre nous est en quelque façon ouverte ».
                  Il resto del capitolo su Lanzarotto riporta notizie già da noi citate nei
               precedenti  capitoli,  ma meritano  menzione  due aneddoti raccontati  da
               quest’autrice.  Nel primo,  si racconta  che  un cavaliere  francese  a nome
               Servàn avrebbe capitanato una spedizione, i cui marinai – scoperta l’iso-
               la – avrebbero gridato “Lanscurt, lanscurt”, oppure “Lansrott, lansrott”,
               cioè “beviamo , beviamo (per brindare alla scoperta dell’Isola)” e dalla
               traduzione spagnola di “lanscurt o lansrott”, sarebbe nato il nome di “Lan-
               zarote”: l’autrice cita anche la fonte dell’aneddoto e cioè Antonio Viana,
               “Antiguedades de las islas Afoutunadas”, Anno 1604, che scrisse:
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