Page 97 - 150° Anniversario II Guerra d'Indipendenza - Atti 5-6 novembre 2009
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l’effort de Guerre français durant le conflit de 1859                97



                   nèrent à Lyon, une à Briançon et une à Grenoble. Elles étaient prêtes à quitter
                   leurs bases dès le 24 avril. Les quatre autres commandements (Paris, Nancy,
                   Tours et Toulouse) furent renforcés en vue d’une éventuelle attaque prussien-
                   ne, en particulier Paris (six divisions d’infanterie et une de cavalerie) et Nancy
                   (une division de cavalerie). On mit en place quatre bataillons dans chaque ré-
                   giment d’infanterie. Enfin, Napoléon III nomma le maréchal Randon ministre
                   de la Guerre le 7 mai. Vaillant le suivit en Italie.
                    Le rapatriement des soldats d’Afrique, environ 30 000 hommes, débuta en
                   février 1859. Ils constituaient le point fort de l’armée française et furent rem-
                   placés par des troupes venues de la métropole. Les régiments d’élite, la divi-
                   sion Renault, la brigade de Castagny, la brigade Lefèbvre furent acheminées
                   six mois à l’avance dans le sud de la France : au total, six régiments de ligne,
                   deux régiments étrangers, un bataillon de chasseurs. Le transport du sud du
                   pays vers Gênes commença le 24 avril : la division Bazaine (7 000 hommes
                   et 30 chevaux) depuis Toulon, le 2è régiment étranger depuis Marseille et le
                   33è régiment depuis Bastia. Ils débarquèrent le 26 à Gênes, où le capitaine
                   de vaisseau Chaigneau, qui avait coordonné le débarquement en Crimée, les
                   attendait depuis le 15 avril.
                   Le 1er et le 2è corps, la Garde Impériale et des batteries d’artillerie venues
                   de Marseille arrivèrent entre le 26 avril et le 2 mai. Gênes devenait une base
                   française que  les troupes quittaient pour marcher sur Alexandrie. L’arrivée
                   très rapide des soldats français dérouta l’état-major autrichien.
                   Napoléon III sortit de Paris en train le 10 mai dans l’enthousiasme populaire,
                   embarqua à Marseille et atteignit Gênes le 12. Il prit le chemin de Livourne
                   le 23 avec 12 588 hommes, 1 938 chevaux et quatre batteries, soit le 5è corps
                   d’armée, six escadrons de cavalerie et sept batteries. Il y arriva le 30. On éva-
                   lue que la Marine transporta 124 177 hommes, 18 940 chevaux et 26 batteries
                   entre le 23 avril et la fin juin. Cela représentait 60,7% et 63% de l’effectif de
                   l’Armée d’Italie. En définitive, l’Armée d’Italie était formée de cinq corps
                   d’armée : le 1 , sous les ordres du maréchal Baraguey d’Hilliers, avec trois
                                 er
                   divisions ; le 2è, commandé par le général Mac-Mahon, comprenait deux di-
                   visions. Le 3è, commandé par le maréchal Canrobert, en comprenait trois et
                   le 4è, sous les ordres du général Niel, en possédait quatre. Enfin, la Garde
                   Impériale était constituée de deux divisions. L’ensemble représentait 107 656
                   hommes et 9 008 chevaux.
                   L’empereur ordonna le 12 juillet le retour de son armée à Toulon et le ren-
                   voi des troupes de ligne en Algérie, en Corse et en métropole. La Marine
                   impériale participa au rapatriement de 100 371 hommes et 7 713 chevaux
                   dans de bonnes conditions. On déplora un seul accident : le 17 août, le navire
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