Page 100 - 150° Anniversario II Guerra d'Indipendenza - Atti 5-6 novembre 2009
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                 Le fantassin français était sûr de sa supériorité. Il possédait une grande faculté
                 d’adaptation au terrain acquise en Algérie. Il suivait ses officiers aveuglé-
                 ment, combattait à l’arme blanche, convaincu d’être le successeur des troupes
                 de Bonaparte. Il brillait par son esprit offensif,  son entrain et son courage
                 que la prise d’une ration d’alcool avant la bataille stimulait. Les ruées à la
                 française étaient redoutées et les Zouaves avec « leur hurlement bizarre » pa-
                 raissaient invincibles.
                 La cavalerie mena des charges brillantes et utiles mais son rôle demeura épi-
                 sodique. Le ministère avait aisément mobilisé quatre escadrons. Chaque corps
                 d’armée disposait ainsi d’une division de cavalerie à deux brigades ou d’une
                 brigade autonome. La Garde Impériale disposait, elle, d’une division, sous
                 les ordres du général Morris, articulée en trois brigades. Au total, 22 régi-
                 ments furent constitués mais certains arriveront en Italie après la victoire de
                 Solferino. Ils ne participèrent pas à la poursuite des ennemis vaincus puisque
                 les ordres ne les y autorisaient pas.
                 Chaque division d’infanterie disposait de deux batteries d’artillerie et d’une
                 compagnie du génie. La réserve de chaque corps d’armée comprenait quatre
                 batteries d’artillerie et une compagnie du génie. Le train des équipages, dépen-
                 dant des services de l’intendance et dirigé par le lieutenant-colonel Hugueney,
                 assurait le transport du ravitaillement. Il incluait quatre compagnies, nombre
                 qui pouvait être doublé si cela s’avérait nécessaire. Ce fut le cas en juin mais
                 la guerre était terminée lorsque les nouvelles compagnies arrivèrent en Italie.
                 Le service de construction, composé de quatre compagnies d’ouvriers, était
                 chargé de l’entretien des ouvrages d’art. Il recruta du personnel local pour
                 pallier au manque d’hommes.
                 La Marine impériale ne put participer aux combats puisque Napoléon III sou-
                 haitait une guerre limitée, ce qui impliquait une absence de guerre navale et
                 une guerre circonscrite au seul théâtre italien des opérations. Elle mit en place
                 le blocus de Venise avec deux vaisseaux et une frégate placés sous les ordres
                 du contre-amiral Jurien de La Gravière. Ils capturèrent 22 bâtiments autri-
                 chiens entre le 30 avril et le 16 mai. L’escadre, ayant reçu l’ordre d’attaquer
                 Venise afin d’effectuer la jonction avec l’Armée d’Italie à Vérone, captura
                 l’île de Lomini le 3 juillet. On débarqua quatre compagnies de marins, quatre
                 compagnies d’infanterie de marine et 3 000 hommes acheminés depuis l’Al-
                 gérie. Le 7 juillet, l’attaque de Chiogga fut programmée pour le lendemain,
                 mais Napoléon proclama ce  jour  la suspension d’armes. Les combats cessè-
                 rent et les soldats commencèrent leur rembarquement le 12.
                 L’effort de guerre fut surtout supporté par l’infanterie et elle subit de fortes
                 pertes : 23 770 hommes dont 196 officiers tués et 863 blessés, 2 430 soldats
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