Page 356 - Conflitti Militari e Popolazioni Civili - Tomo I
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           Dans  le  document  consacrant  officiellement  l’intégration  de  cette  catégorie  dans  l’effort
           général de défense du pays, on stipulait qu’: „en temps de guerre, les femmes doivent se
           mettre au service de la patrie. C’est le but pour lequel elles peuvent être mobilisées, par
           appel individuel ou par catégories, dans les services pour lesquels elles sont aptes selon leur
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           préparation. ” .
              „Le règlement de la loi sur l’enrôlement des femmes au service de la patrie en temps de
           guerre”, adopté au printemps de l’année 1939, établissait les conditions et les modalités par
           lesquelles les femmes pouvaient être entraînées dans l’activité militaire. C’est ainsi que tou-
           tes les personnes de sexe féminin, âgées de 21 à 57 ans, pouvaient être mobilisées pour servir
           aux travaux auxiliaires de la défense nationale.
              Les jeunes filles âgées de moins de 21 ans pouvaient elles aussi participer aux diverses
           activités, en formant le Corps des femmes volontaires (16-20 ans). Les femmes âgées de 20
           à 40 ans constituaient le Corps des territoriales actives et celles âgées de 40-57 ans, le Corps
           des territoriales réservistes.
              Les femmes pouvaient être employées dans trois grands domaines: sanitaire, technique et
           administratif et pouvaient accomplir des fonctions en téléphonie, télégraphie, voies ferrées,
           services sanitaire et social, défense passive, force de travail dans les entreprises en tant que
           remplaçantes des hommes. D’ailleurs, les documents officiels consignaient que la réglemen-
           tation de l’emploi des femmes avait des avantages évidents, en répondant à un esprit de
           justice, et appelait un élément nouveau et considérable dans la défense de la patrie en temps
           de guerre.
              A la différence de la préparation prémilitaire, le cadre institutionnel pour la participation
           des femmes à la défense du pays resta au stade de début jusqu’au moment du déclenchement
           de la seconde conflagration mondiale. Ultérieurement, ces préoccupations furent abandon-
           nées.

           la défense PassiVe
              Nouveau domaine dans l’organisation militaire d’un état, la défense passive avait po-
           ur but de protéger la population civile devant les attaques aériennes et d’ autre nature de
           l’ennemi ou devant des désastres naturels.
              Tout comme dans d’autres pays, pendant la période de l’entre-deux- guerres, en Rouma-
           nie on constitua le cadre législatif et organisationnel de cette activité.
              Le plus important moment fut l’adoption en 1930 du „Règlement de la Défense Passive
           contre les attaques aériennes”. Ce document précisait que l’organisation de la défense contre
           les attaques aériennes constituait une partie spéciale de l’organisation générale de la nation
           pour la défense .
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              La défense passive fut organisée au niveau local (district, municipe, commune) et était
           coordonnée par le Ministère dea Affaires Intérieures. Dans les formations de défense passive
           des institutions et des localités participaient tous les citoyens âgés de 16 ans et plus, sans
           distinction de sexe.


           16   ibidem.
           17   „Moniteur Officiel” no.69 du 23 mars 1933.
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