Page 354 - Conflitti Militari e Popolazioni Civili - Tomo I
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           de ceux ayant un âge plus jeune, aussi bien que la participation des femmes n’étaient admis
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           que pour les activités prévues par la législation en vigueur . L’acte normatif constitua la
           base juridique de l’adoption des mesures de préparation militaire des diverses catégories des
           citoyens.

           la PréParatiOn de la jeunesse
              En concrétisant les amples débats de la société roumaine et sur la base de l’acte normatif
           ci-dessus, en avril 1934, le Parlement adopta en unanimité la „Loi nr.83 sur la préparation
           prémilitaire de la jeunesse”, sanctionnée par le souverain par le Décret no.1329 du 8 mai
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           1934 .
              la  préparation  prémilitaire  ou  prérégimentaire  était  définie  comme  une  institution
           d’intégration et de consolidation de l’éducation intégrale du soldat et „d’initiation de la jeu-
           nesse à l’acomplissement de la doctrine de défenseur du pays”.
              La préparation prémilitaire devenait obligatoire pour tous les jeunes âgés de 18 à 20 ans,
           étant citoyens roumains, sans distinction de religion, appartenance sociale ou de groupe. Les
           jeunes Roumains qui étudiaient à l’étranger étaient obligés de s’inscrire dans des sociétés
           sportives reconnues dans les pays respectifs. La durée de la préparation était fixée à 40-50
           séances par an, déroulées, d’habitude, pendant les jours de fête, auxquelles on ajoutait une
           concentration annuelle de 4-7 jours.
              Le contenu de la préparation comprenait des heures d’éducation patriotique et civique,
           des éléments de préparation physique, instruction tactique et de front, instruction du tir.
              La préparation prémilitaire s’effectuait dans des souscentres et centres constitués dans
           chaque localité rurale et urbaine, et dans les villes plus grandes et dans chaque structure ad-
           ministrativo-territoriale, respectivement dans chaque district, on créa un inspectorat spécial.
           la direction de cette activité au niveau national était exercée par une structure spéciale créée
           à ce but – l’Inspectorat de la Préparation prémilitaire, subordonné à l’Inspectorat Général des
           Commandements Territoriaux. Le personnel instructeur était formé d’officiers et de sous-offi-
           ciers actifs et de réserve, ceux-ci devant être préparés à travers des convocations spéciales.
              Pendant les premières années, la préparation prémilitaire se heurta à des difficultés de to-
           ute sorte, l’absence du cadre organisationnel, de la base matérielle, du personnel instructeur,
           l’insuffisance des fonds alloués constituant les principales causes..
              A partir de la moitié de la quatrième décennie, la situation s’améliora, la préparation pré-
           militaire étant organisée à deux niveaux, le premier incluant la jeunesse scolaire et universi-
           taire, le second, les autres jeunes du milieu urbain. A l’approche de la deuxième conflagration
           mondiale, le nombre des jeunes compris dans cette forme de préparation était d’environ
           500.000, ce qui représentait à peu près 90% du nombre total des jeunes de cet âge. La qualité
           de l’enseignement présentait des lacunes dues surtout au personnel instructeur, formé en
           grande partie des réservistes, et à la base matérielle insuffisante (salles de sport, polygones
           etc.). On doit mentionner que la préparation prémilitaire fonctionna sur toute la durée de la
           Seconde Guerre Mondiale, n’étant supprimée qu’en 1947 par le régime communiste.


           11   Les Archives Militaies Roumaines (par la suite la sigle AMR), fond 5416, dossier no.1046, f.239.
           12  „Moniteur Officiel” no.107/11 mai 1934.
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