Page 131 - Il Risorgimento e l'Europa - Attori e protagonisti dell’Unità d’Italia nel 150° anniversario - Atti 9-10 novembre 2010

NapoleoN III et l’ItalIe-De l’IDealIsme au RealIsme polItIque 131

propre drapeau, son
système de douanes
et sa propre mon-
naie ; le pape en
serait le président
d’honneur mais ne
disposerait d’aucun
rôle politique. La
France recevait en
échange la Savoie et
le comté de Nice et
le cousin de Napoléon
III, le prince
Napoléon surnommé
par dérision
Plonplon, épousait la
fille de Victor-
Emmanuel, Marie-
Clotilde.
Il apparait, à la
lecture de ces lignes,
que Napoléon III
n’avait pas en juillet
1858 l’intention de
réaliser l’unité de
l’Italie ; idéaliste, il
se contentait de favo-
Battaglioni stranieri 1859-1861
riser l’émancipation
du nord de l’Italie du
joug autrichien conformément à sa vision de jeune homme des années 1820.
Plus réaliste, il pensait que l’influence française s’exercerait sur la nouvelle
confédération. Quoiqu’il en soit, il allait ouvrir, comme le craignaient ses
conseillers, le ministre des Affaires étrangères Walewski et l’impératrice, une
« boite de Pandore ». La question reste évidemment posée de savoir si l’em-
pereur l’ouvrit volontairement ou si il fut dépassé par la suite par les événe-
ments ; aucune archive ne permet à cette date de trancher.
La guerre de 1859 fut menée à l’insu des milieux industriels et catholi-
ques ; elle fut de courte durée, victorieuse et coûteuse. Elle a été longuement
étudiée l’an dernier dans ce même cadre et je n’y reviendrai pas. Napoléon