Page 340 - Conflitti Militari e Popolazioni Civili - Tomo I
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340                                XXXIV Congresso della CommIssIone InternazIonale dI storIa mIlItare • CIHm

           de « licencié, médecin et chirurgien » .
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              En 1543, comme je l’ai indiqué, il embarque à bord de l’un des navires de l’Armada
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           qui, de Laredo, devait emmener en Flandres le maître de camp Pedro de Guzmán et 3 000
           hombres, pour prendre part à l’une des campagnes militaires de l’empereur. Il s’agissait de
                                                                 er
           la quatrième guerre qui l’opposait à son éternel rival, François I . Dionisio assiste au siège
           de Landrecies, dans le nord de la France, où est rassemblée une importante force, bientôt
           rejointe par Charles Quint en personne, qui vient de conquérir Düren . L’empereur n’obtient
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           pas le même succès à Landrecies, où ses tentatives de prendre la place échouent. Les forces
           doivent se replier à Valenciennes, le 12 décembre 1543.
              C’est là qu’un hôpital est créé pour soigner les blessés. Sur l’ordre exprès de Charles
           Quint, Dionisio Daza reste sur place pour accomplir sa mission de chirurgien. L’empereur
           avait eu vent de son bon comportement lors de la campagne, ce qui n’est sans doute pas
           étranger au fait que, trois mois plus tard, il l’appelle à Bruxelles et le prend à son service.
              La guerre continue et, l’année suivante, une puissante armée est rassemblée après la tenue
           de la Diète à Spire. Les forces qui attaquent Saint-Dizier sont composées de rien moins que
           100 000 hommes. La place est conquise au bout d’un mois d’une résistance acharnée, qui
           cause de nombreuses pertes dans les troupes impériales. Daza raconte que, à l’occasion d’une
           attaque désordonnée, les Français tuèrent et blessèrent 1 400 hommes en à peine plus qu’un
           quart d’heure. Après la chute de la ville, un hôpital est établi sur place. Daza est nommé
           chirurgien-major et, à l’aide de huit chirurgiens, il s’occupe de 500 blessés. Il pourra s’enor-
           gueillir d’en avoir sauvé plus de trois cents « en dépit d’une très grande pénurie d’eau et de
           ressources ».
              En 1545, à la fin des affrontements, marquée par la paix de Crépy, il est envoyé à Madrid,
           où il traite le secrétaire Juan Vázquez de Molina.
              Il rejoint l’armée en 1547. Il part de Valladolid et se rend à Augusta, où se trouve l’em-
           pereur, engagé dans une autre campagne, contre les protestants, cette fois. Dans cette ville se
           trouvent aussi son frère Ferdinand, roi des Romains, et ses neveux Maximilien et Ferdinand,
           entre autres personnages d’importance.
              La concentration des forces déclenche une épidémie qui oblige à établir deux hôpitaux
           dans les faubourgs de la ville, l’un pour les soldats allemands, l’autre pour les soldats espa-
           gnols. Le risque de contagion est élevé et plusieurs chirurgiens refusent de s’en occuper, tel
           le chirurgien royal Vicente Sierras, « un bon chirurgien de Saragosse »  alors au service de
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           l’empereur. C’est Dionisio Daza qui, à la demande de l’empereur, doit prendre l’hôpital en
           charge. il restera isolé pendant plus de trois mois, au cours desquels il parvient à guérir la
           plupart des malades.
              Son prestige, qui avait déjà grandi au cours des années précédentes, augmente encore

           8   Pérez Tierra, Jesus. « La hermosa, la bellísima, la cruel galera ¿Por qué hermosa?...¿Por qué cruel? ». Confé-
               rence d’entrée à l’Association espagnole des médecins écrivains et artistes. Vous trouverez le texte dans son
               intégralité sur www.medicosescritoresyartistas.com.
           9   Flotte commandée par Álvaro de Bazán.
           10   L’assaut de Düren fut mené par deux anciens corps de régiment d’infanterie espagnols, qui parvinrent à
               contrôler la place en quelques heures. Une terrible mise à sac s’ensuivit et causa de nombreuses pertes parmi
               les défenseurs.
           11   Ainsi qualifié par Dionisio Daza lui-même.
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