Page 288 - Conflitti Militari e Popolazioni Civili - Tomo I
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288 XXXIV Congresso della CommIssIone InternazIonale dI storIa mIlItare • CIHm
et non plus sous forme de répartement pur et simple, et se maintiendra ainsi jusqu’à la fin du
e
XIX siècle.
Le répartement des logements, lui, disparaît pratiquement avec la construction des ca-
sernes. Quant à l’allocation des fournitures, elle sera désormais assurée par un système de
contrats de fournitures. Le répartement ne persiste que dans les cas de déplacement des trou-
pes. Sa substitution par un paiement en argent est d’ailleurs même prévue par les règlements,
le but étant d’éviter aux habitants la lourde charge de loger des soldats chez eux.
En effet, la charge des répartements est un lourd fardeau pour la population civile. Elle est
perpétuellement source de plaintes et de mécontentement, surtout en raison des abus commis.
La réitération des règlements relatifs aux répartements témoigne bien de ce problème, que les
autorités tentent de régler en ayant même recours à la peine de mort.
les pièces qui certifient le droit des militaires de passage au répartement tentent elles
aussi de régler ce problème. Passeports et feuilles de route décrivent d’un côté ce que leurs
porteurs sont en droit d’exiger conformément à la loi et, par ailleurs, empêchent les non auto-
risés à abuser du système sous prétexte qu’ils sont militaires.
De même, la « contenta » s’érige en moyen pour le commandement de connaître le com-
portement de ses troupes et, éventuellement, de prendre des mesures disciplinaires contre les
abus.
Le « passeport » est arrivée jusqu’à nos jours, où il est devenu une autorisation de voyager
délivrée par l’État par les moyens de transport et selon l’itinéraire qui y sont signalés.
Signalons enfin que le système des répartements peut donner lieu à de futures recherches
qui pourraient porter, pour le moins, sur le recouvrement des impôts dans les communes,
à l’aide des archives municipales, sur les dépeuplements dus à l’établissement de troupes,
comme c’est le cas de Badajoz en 1646, et sur la construction de casernes financées par les
mairies.