Page 98 - Conflitti Militari e Popolazioni Civili - Tomo I
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98 XXXIV Congresso della CommIssIone InternazIonale dI storIa mIlItare • CIHm
Guerre, si longue, sanglante et totale, entraînant des bouleversements politiques et sociaux
effroyables, fut différente des conflits brefs et limités du XIX siècle et elle introduisit de
nouveaux modes de penser. Pendant ce conflit trois types de “nouvelles diplomaties” sur-
girent, c’est à dire la wilsonienne, la bolchevique et la pontificale contemporaine, toutes
rejetant, plus ou moins de bonne fois, la guerre. En réalité, l’Église seulement confirma par
la suite une attitude que, simplifiant, on peut définir «pacifiste » .
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Au comble des illusions entraînées par le nouveau concept de sécurité collective , la
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guerre fut naïvement déclarée hors loi par le fameux pacte Kellogg-Briand de 1928 qui, à
l’article n.1 affirme: «Les Hautes Parties contractantes déclarent solennellement au nom de
leurs peuples respectifs qu’elles condamnent le recours à la guerre pour le règlement des
différends internationaux et y renoncent en tant qu’instrument de politique nationale dans
leurs relations mutuelles», en ne justifiant, donc, que la guerre déclarée par la communauté
internationale contre un pays reconnu en tant qu’agresseur par la Société des Nations. Dans
des écrits très intéressants de 1932 et de 1938 Carl Schmitt adressa une critique serrée au
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pacte et à la Société des Nations, en prévoyant que leurs effets n’auraient pas été la renonce
à l’utilisation de la force dans les relations internationales mais simplement la disparitions
des déclarations de guerre et que «un impérialisme de type économique cherchera à créer
une situation mondiale dans laquelle utiliser ouvertement, autant que nécessaire, les outils
économiques à sa disposition, a savoir les restrictions de crédit, l’embargo sur les matières
premières, la dévaluation de la devise étrangère, etc. il considérera comme une ‘violence
extra économique’ la tentative d’un peuple ou d’autres groupes humains de se soustraire
aux effets de ces moyens ‘pacifiques’».
Cependant, la remarque la plus incisive de Schmitt fut la suivante:«si un état lutte
contre son ennemi politique au nom de l’humanité, il ne s’agit pas d’une guerre de l’hu-
manité mais d’un affrontement moyennant lequel un état cherche à s’emparer, contre
son ennemi, d’un concept universel afin de se donner une identité (aux dépenses de son
ennemi) … l’humanité est un outil particulièrement approprié pour les expansionnismes
impérialistes et, du point de vue éthique et humanitaire, est un moyen spécifique de l’im-
périalisme économique. A ce sujet, même si avec un changement nécessaire, il faut citer
péen et se termina par une guerre civile mondiale de l’inimitié de la classe révolutionnaire» (Schmitt, Teoria
del partigiano, cit., pp. 131-32).
26 L’Eglise est “pacificatrice” et non pas “pacifiste” et son Magistère a réaffirmé encore récemment la doctrine
traditionnelle de la “guerre juste”. A cet égard voir Catechismo della Chiesa cattolica. Testo integrale e
commento teologico, par Mons. R. Fisichella, Casale Monferrato, 1993, pp. 426-27 et Pontificio Consiglio
della Giustizia e della Pace, Compendio della dottrina sociale della Chiesa, Cité du Vatican, 2004, nn. 500-
502; pour un examen de la question, voir R. de Mattei, Guerra santa guerra giusta. Islam e Cristianesimo
in guerra, Casale Monferrato, 2002, P. Corrêa de Oliveira, Nobiltà ed élites tradizionali analoghe nelle
allocuzioni di Pio XII al Patriziato ed alla Nobiltà romana, Milan, 1993, Documenti, XI, Il pensiero di Papi,
Santi, Dottori e Teologi sulla liceità della guerra, la partie troisième, La Chiesa, i militari e la guerra, de M.
de leonardis, Ultima ratio regUm. Forza militare e relazioni internazionali, I tirage, Boulogne, 2005.
27 Pour une définition de ce concept voir. F. andreatta, Istituzioni per la pace. Teoria e pratica della sicurezza
collettiva da Versailles alla ex Jugoslavia, Boulogne, 2000, pp. 25-26.
28 C. Schmitt, Il concetto di ‘politico’ et Sulla relazione intercorrente fra i concetti di guerra e di
nemico, maintenant en id., Le categorie del ‘politico’, cit., pp. 101-65 e 193-203.